Les 4 leviers d’innovation des plateformes d’intermédiation
Les plateformes d'intermédiation sont devenues des partenaires clés pour les services Achats des grandes entreprises. En permettant une collaboration fluide et coordonnée, les plateformes d’intermédiation occupent une place de plus en plus structurante dans la relation entre les grandes entreprises et les acteurs de la prestation intellectuelle. La dernière étude BRAPI en dénombre pas moins de 60 aujourd’hui, et ce chiffre est en croissance constante. En plus d’être une solution plébiscitée pour la gestion administrative de la sous-traitance, découvrez les quatre leviers d’innovation qu’offrent les plateformes d’intermédiation.
Au sommaire :
L’optimisation de son panel fournisseurs et une connaissance précise du marché
La diversification des sources et des moyens pour trouver des compétences
La diminution des coûts de gestion de la sous-traitance
La veille légale et la transparence de la chaîne de sous-traitance
1. L’optimisation de son panel fournisseurs et une connaissance précise du marché
La croissance des besoins en compétences et la pénurie de nombreux profils sur le marché contraint les grandes entreprises à faire travailler des fournisseurs non référencés en grand nombre via les plateformes d’intermédiation. Ce vivier, les grandes entreprises le connaissent généralement beaucoup moins bien que leurs partenaires stratégiques.
Avec leur gestion de centaines voire de milliers de fournisseurs, les plateformes d’intermédiation sont devenues des concentrateurs de données pour les grands-groupes. Ces informations, qui sont autant de clés pour le pilotage de la politique Achats, certaines plateformes les organisent, les analysent et les restituent.
Dans le cas de Beteam, la plateforme Sincro permet de remonter en temps réel de nombreux indicateurs sur le panel fournisseurs et plus largement sur un grand volume de données anonymisées.
Chiffre d'affaires réalisé par chaque acteur, analyse de la performance ;
Progression dans la durée ;
Tendances métiers ;
Prix pratiqués par profils, par zone géographique… ;
Taux de réponse, taux de transformation, délais de réponse…
Lieux d'intervention…
Ces indicateurs permettent d’obtenir des informations précises sur la performance des fournisseurs, ouvrant la voie à des décisions stratégiques sur les référencements, la politique tarifaire, la politique d’achats et l’adaptation à la réalité du marché.
Avec le traitement d’un volume considérable de prestations chez l'ensemble de ses clients, Beteam dispose d'une base de données significative, lui offrant la capacité de remonter des statistiques à forte valeur ajoutée. Nous pouvons en retirer des tendances de marché selon les typologies de prestations très demandées par les clients. Il y a aujourd’hui une forte demande pour intégrer ces informations au reporting mensuel standard que nous proposons à nos clients.
2. Diversifier ses sources et ses moyens pour trouver des compétences qualifiées
Le marché des compétences, en particulier dans le secteur de l'IT et du Digital, est en tension depuis plusieurs années. Le paysage des acteurs présents a beaucoup changé, avec un tissu des grandes ESN qui peut montrer ses limites en termes de sourcing de certaines compétences ou de compétitivité sur les prix.
Dans ce cadre, il est devenu important pour les directions achats de permettre aux équipes métiers, en particulier la DSI (Directeur des Systèmes d’Information), de diversifier les leviers de sourcing pour trouver les bonnes compétences au bon moment et au bon coût.
Les plateformes ont apporté une première réponse en digitalisant le processus de sourcing et la gestion de communautés de partenaires. Mais ce n’était que la première étape : le numérique permet aujourd’hui de mettre en place des systèmes toujours plus ouverts, plus transparents, permettant une meilleure réactivité et une meilleure synergie entre les acteurs.
C’est dans ce contexte qu’est née l'initiative Agrega, réseau d’affaires nouvelle génération qui réunit l’ensemble des acteurs de la prestation intellectuelle, pour répondre aux besoins des grandes entreprises. Il s’agit d’une nouvelle approche du sourcing, non plus basée sur la recherche mais sur l’émission de besoins à un vivier qualifié, organisé, pour répondre rapidement et avec justesse.
Dans Agrega, les ESN, sourceurs, freelances et opérateurs d’intermédiation sont les acteurs d’un réseau de partenaires structuré qui, par son organisation commerciale, permet à chacun de ses membres de participer à la réponse à un besoin de compétences. Le système intègre nativement un mode de cooptation des membres pour garantir une qualification poussée. Il encadre la juste rétribution de tous ces acteurs pour une transparence des marges, tout en évitant les empilements de markups abusifs.
Le réseau Agrega permet aux grandes entreprises d’activer rapidement et en toute transparence les petits acteurs innovants qui n'ont ni la capacité de se faire connaître ni la possibilité d'intégrer rapidement leurs viviers.
3. La diminution des coûts de gestion de la sous-traitance
Dans un premier temps, la concurrence sur ce marché de l’intermédiation a amené les plateformes à optimiser leurs offres et leurs tarifications, ce qui a été bénéfique pour les donneurs d’ordre – ou clients finaux – qui bénéficient aujourd’hui de prix attractifs. Ces plateformes sont plus performantes qu’une gestion en interne qui souvent ne bénéficie pas du même niveau d’optimisation (en plus d’être particulièrement chronophage et fluctuante).
L’industrialisation de la gestion du flux d’achat se manifeste sur deux axes :
D’un point de vue technologique, les plateformes digitales de type VMS qui sont dédiées aux achats de prestation intellectuelle vont apporter au client un meilleur niveau d’industrialisation de la gestion courante et de suivi.
C’est donc un gain de temps sur le processus entier : de la gestion des demandes d’achats jusqu’à la facturation des fournisseurs.
Il y a également des gains directement liés au processus que supportent les outils, comme la mise en concurrence systématique du panel de fournisseurs.
Le volume d’achat est également un élément majeur. Si on envisage le recours à une plateforme d’intermédiation, le coût se fera sur l’optimisation du processus que la plateforme a su mettre en place en interne, et également sur les processus achat que le client ne couvre pas systématiquement.
Certaines plateformes comme Beteam proposent aujourd'hui des services additionnels pour accompagner les clients dans la mise en place de leur politique tarifaire, leur permettre de mieux monitorer, voire assister le donneur d'ordre, dans la négociation des prix fournisseurs, et ce jusqu'aux fournisseurs non référencés (catégorie très souvent exclue des différents leviers d’économies auxquels on peut faire appel).
Un exemple concret de mise en place d’un guichet unique de gestion de la sous-traitance par Beteam : le client, une multinationale du secteur de la pharmaceutique, souhaitait passer de 7000 fournisseurs en direct à 80. Nous avons travaillé avec eux afin de leur permettre de concentrer leur efforts internes sur la gestion de leurs partenaires de rang 1 et 2. Les fournisseurs exclus de ce nouveau référencement étant pris en charge par la plateforme d’intermédiation Beteam. L’externalisation d’une partie importante du panel permet ici d’atteindre deux objectifs : la mise en place d’une gestion optimisé et homogène, ainsi que la variabilisation des coûts de gestion sur un gros volume d’achat.
Avec une gestion interne, si le flux d’achat de sous-traitance diminue, les charges de gestion (couts de structure) restent et cela représente un coût (on parle alors d’effet de palier). En faisant appel à une plateforme d'intermédiation, ces coûts sont indexés sur le volume d’achat, garantissant au client de toujours payer le juste coût.
4. La veille légale et la transparence de la chaîne de sous-traitance
La veille légale est une obligation connue depuis longtemps dans la gestion de la sous-traitance, avec en particulier l'obligation de vigilance qui est demandée aux donneurs d'ordres afin de s'assurer de l'éthique de la chaîne de sous-traitance, lutter contre le travail dissimulé, etc.
Simple en théorie, l’obligation de vigilance devient complexe, laborieuse et coûteuse lorsqu’il s’agit de gérer des centaines voire des milliers de fournisseurs de services de tous types, toutes tailles, dans différentes zones géographiques et donc législations différentes. À cela s’ajoute la multiplication des exigences réglementaires ces dernières années : devoir de vigilance, loi Sapin 2, obligations RSE…
Juridiquement, la responsabilité fonctionnant en cascade, toute la chaine de sous-traitance peut devenir de facto solidaire des manquements d’un des acteurs. Il est donc très important pour un donneur d’ordre d’avoir accès aux documents de tous les maillons de la chaine.’’
Par exemple, dans le cas d’un grand groupe contractualisant avec une ESN, qui elle-même sous-traite à un travailleur freelance, le donneur d’ordre ne verra bien souvent que les documents relatifs à l’ESN.
Tout cela fait que la maitrise de la chaine de sous-traitance est devenue ces dernières années un enjeu majeur pour les directions achats.
Dans ce cadre-là, les plateformes d'intermédiation, grâce à un niveau de digitalisation avancée, permettent aux donneurs d'ordres d’accéder plus facilement à l'exécutant final pour appliquer son devoir de vigilance.
Conclusion :
Ces dernières années, les plateformes d’intermédiation sont devenues incontournables dans la gestion des fournisseurs et des prestations externes. Les différents leviers d’innovation, aussi bien économiques que technologiques, mettent en valeurs la pertinence et la facilité de mise en œuvre de ce type de choix pour des acteurs qui souhaitent mettre en place une démarche de rationalisation de la gestion de leur sous-traitance.